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Conseils aux victimes
Publication de la recherche-action sur l'impact des représentations individuelles des professionnels dans l'accompagnement des victimes de violence conjugale.
Une analyse des questionnaires remplis par des policiers, gendarmes, medecins, travailleurs sociaux, militants associatifs féministes des Alpes de Haute-Provence.
Pour sortir de la pensée unique en matière de lutte contre les violences conjugales, lire les premières pages en cliquant sur la couverture ci-dessus.
Si vous habitez dans les Alpes de Haute-Provence, contactez désormais le CIDFF au 04 92 36 08 48
Si vous habitez un autre département français, contactez le 3919 qui vous conseillera, informera et orientera vers l'association la plus proche de votre domicile
Vous pouvez également contacter le CIDFF (Centre d’information des femmes et des familles) de votre département, vous trouverez le numéro dans l'annuaire téléphonique. Vous pouvez également joindre la Chargée de mission Droit des femmes et Egalité au sein de la Préfecture de votre département.
À toutes et tous quelques considérations et conseils
Rien ne justifie la violence ! La violence est inacceptable, quelle qu’en soit son origine. Chaque fois que vous êtes victime de violence et que vous ne donnez pas un signal fort à l'auteur des violences, il le vit comme une autorisation à continuer à être violent… Pourquoi changerait-il puisque vous ne réagissez pas ? Réfléchissez à cela… Un signal fort : c’est une plainte, une main-courante, un P.V. de renseignement judiciaire, une lettre au procureur, un départ du domicile conjugal …
Les enfants sont les premiers témoins de la violence conjugale. Cette situation génère une angoisse qui nuit à leur épanouissement et peut nuire à leur équilibre psychique, à leur santé, à une bonne scolarité… Ne leur imposez pas cela.
La personne qui vous agresse vous fera certainement des promesses : « C’est la dernière fois » « redonne-moi une chance ». Il est très rare, hélas, qu’elle change (Sauf si vous avez donné un signal fort dès la première violence). Dans la plupart des cas, la violence devient de plus en plus fréquente et de plus en plus grave et la seule issue est la séparation.
Vivre en étant victime de violence conjugale c’est vivre dans le plus grand danger. La violence conduit à la maladie et parfois au handicap ou à la mort…
Si vous avez des blessures ou traces de coup, allez toujours faire un certificat médical à l'hôpital ou chez un médecin, cela sera pourra vous être très utile un jour ou l'autre.
Allez signalez ces violences au commissariat ou en gendarmerie. Si vous ne pouvez vous résoudre à déposer une plainte (ce que nous vous conseillons cependant), déposez au moins une main-courante ou un PV de renseignement judiciaire. Ne culpabilisez pas à le faire : la violence est un délit grave, parfois un crime.
Les aides
L’État, les départements, les associations ont développé un réseau de soutien pour vous aider à vous sortir de cette situation. Les associations spécialisées vous donneront toutes les informations sur vos droits. Même sans emploi, vous ne serez pas sans ressources si vous quittez votre partenaire violent et pourrez bénéficier notamment de l’Allocation Parent Isolé (API).
Le départ du domicile conjugal
En cas de fuite en urgence : appelez le 115. Les travailleurs sociaux vous trouveront un hébergement provisoire en foyer ou hôtel, puis vous serez pris en charge par les assistantes sociales qui chercheront des solutions pérennes.
Mères d’enfants de moins de 3 ans, vous pourrez être hébergées en Centre maternels.
Victimes de violences conjugales, vous êtes prioritaires pour l’obtention d’un logement social. Une assistante sociale établira pour vous une demande au « Fichier des mal-logés ».
Mères : ne croyez pas que « la DDASS va vous prendre vos enfants » ! Votre départ du domicile conjugal est légitime et les assistantes sociales vous aideront à trouver des solutions AVEC vos enfants.
Vous avez le droit de fuir le domicile conjugal avec vos enfants. Cependant, vous êtes dans l’obligation de signaler ce départ dans un commissariat ou dans une gendarmerie. Vous n’êtes pas obligée de leur communiquer votre adresse. Vous spécifierez que vous prendrez contact ultérieurement avec le père des enfants.
Que vous soyez mariés ou pacsés ou concubins, il faudra au plus tôt contacter un Juge aux Affaires familiales pour qu’il statue sur le domicile des enfants et organise le droit de visite. Cette période est une période délicate à gérer car vous n’avez pas non plus le droit de priver l’autre parent de voir ses enfants… Vous pourrez faire appel à des services nommés « Lieux neutres pour l’exercice du droit de visite » ou des centres de médiations dans lesquels l'autre parent pourra venir rencontrer ses enfants.
La loi va bientôt évoluer notamment en reconnaissant les violences psychologiques et en permettant aux victimes de violences conjugales de demeurer dans leur domicile même en cas de pacs ou concubinage. Actuellement (février 2010), la chose est possible uniquement pour les couples mariés et sous certaines conditions. Renseignez-vous auprès des juristes des Cidff pour connaitre les différentes modalités.
Pour les proches des victimes
Face à cette douloureuse et déchirante situation de votre fille, votre sœur, votre amie, votre mère ne vous découragez pas. Vous ne comprenez peut-être pas pourquoi elle ne suit pas les conseils de la raison, refuse votre aide. S’extraire de ces violences est un chemin intérieur long et difficile. Même si elle accepte de fuir le domicile ou de se séparer,il est fréquent que la victime retourne vivre avec son agresseur : cela fait partie du processus dit de « rupture évolutive ». Elle aura parfois besoin de redonner une chance, de tester une nouvelle fois les promesses de son agresseur. Ne jugez pas ce comportement, continuez à lui tendre la main même si elle la refuse pour l’instant.
Ecoutez les enregistrements audio de notre site internet pour mieux comprendre le phénomène des violences conjugales
: http://www.sosviolenceconjugale04.org/mistral.htm
Aux hommes victimes de violences
Plus d’hommes que ne le disent les statistiques sont victimes de violence conjugale et ont plus de difficulté encore que les femmes à briser le silence et parler de leur situation ou porter plainte. Les conseils que nous avons prodigués ci-dessus vous concernent tout autant. N'ayez pas honte de parler des violences que vous subissez, qu'elles soient psychologiques ou physiques.
Bon courage à toutes et tous !
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